Retraites complémentaires : quelles pistes pour sauver le système ?

Retraites complémentaires : quelles pistes pour sauver le système ?
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Les partenaires sociaux sont réunis pour trouver un moyen de pérenniser les régimes Agirc et Arcco. L’Argent & Vous passe en revue les leviers qui pourraient être actionnés...

Retraites complémentaires : quelles pistes pour sauver le système ?
Crédit photo © Reuters

Sauver l’Agirc et l’Arrco. Telle est la mission du patronat et des syndicats réunis aujourd’hui pour tenter de faire face au déficit des régimes complémentaires de retraite dont les réserves pourraient prochainement être épuisées.

Si les estimations laissent de la marge à l’Arrco (tous les salariés du privé) : jusqu’en 2027. La situation est plus critique pour l’Agirc (cadres) puisque la faillite pourrait intervenir dès 2018.

Concrètement, un accord ne devrait être trouvé qu’en juin. Mais cette première rencontre va permettre de passer en revue les différentes options sur la table.

Allonger l’âge de départ ou amputer les pensions

Pour le Medef, la solution consisterait tout simplement à repousser l’âge de départ. Reste que cette idée a peu de chances d’être retenue compte tenue de l’opposition des syndicats. Le patronat pourrait donc choisir de mettre en avant une solution intermédiaire : l’abattement.

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Ainsi, un actif partant à la retraite à l’âge légal percevrait l’intégralité de sa pension de base mais n’aurait au départ qu’une partie de sa prestation complémentaire. La retraite complémentaire totale ne lui serait versée qu’après un délai à définir (par exemple 5 ans). Le sujet demeure toutefois sensible pour les syndicats qui privilégient une autre piste.

Augmenter les cotisations

Côté représentants des salariés, on préférerait effectivement une hausse des cotisations Agirc. Une solution déjà adoptée dans le cadre des négociations de 2013. Mais là encore, les discussions pourraient être tendues car le patronat risque d’y voir une charge supplémentaire pour les entreprises. De surcroît, le sujet est très technique. Il est en effet possible de jouer sur le taux contractuel (qui ouvre des droits supplémentaires) ou le taux d’appel (qui n’ouvre pas de droits nouveaux).

Modifier les règles de réversion

La réversion est aussi au centre des préoccupations. Faut-il en modifier le fonctionnement par exemple en la soumettant à des conditions de ressources restrictives ? Beaucoup y sont opposés craignant des conséquences désastreuses pour les conjoints survivants.

Geler les pensions

La solution n’est plus un tabou depuis les dernières négociations. Rappelons en effet que pour 2014 et 2015, une revalorisation à inflation moins 1 point a été décidée. Le décalage d’avril à octobre de la revalorisation des pensions de base a lui aussi abouti à une désindexation de fait des retraites du régime général.

Reste tout de même un frein. Dans une période de faible inflation, la désindexation des pensions ne peut avoir que des effets limités.

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