Retraites complémentaires : la décote au cœur des débats !

Retraites complémentaires : la décote au cœur des débats !

Le Medef propose de minorer les prestations des assurés partant à la retraite dès 62 ans. La décote ne disparaîtrait qu’une fois atteint l’âge de 67 ans. Explications...

Retraites complémentaires : la décote au cœur des débats !
Crédit photo © Reuters

Les négociations en vue de sauver les régimes de retraites complémentaires Agirc-Arrco vont faire l’objet d’une nouvelle réunion des partenaires sociaux le 20 mars. Mais déjà, suite au premier rendez-vous de la mi-février, chacun avance ses pions.

Du côté du Medef, on privilégie par exemple la mise en place d’un mécanisme de décote temporaire selon les conclusions d’un document de travail relayées par le Figaro.

Une coupe de 20% à 40%

Concrètement, l’idée serait de dissuader les assurés de partir à la retraite à 62 ans (l’âge légal) en appliquant aux pensions complémentaires une décote. Ainsi, selon le scénario retenu, le cotisant pourrait ne percevoir que 60% à 80% de la prestation pleine. Cette décote diminuerait ensuite avec l’âge jusqu’à devenir nulle à 67 ans. Appliquée en 2017, elle permettrait selon les estimations du Medef d’économiser entre 2,1 milliards d’euros et 4,3 milliards d’euros en 2020.

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Le Medef s’est aussi penché sur les réversions. Actuellement, le conjoint survivant touche 60% de la pension complémentaire du défunt. Le patronat propose une réforme avec deux options. Un assuré voulant garantir à son conjoint un taux de réversion de 60% devrait alors accepter une minoration de sa propre pension (de 2% à 5,5%). En revanche, dans le cas d’un assuré souhaitant conserver une pension pleine, le conjoint survivant ne pourrait plus prétendre qu’à une réversion de 33% à 50%.

D’autres options sur la table

Bien entendu, il ne s’agit ici que de propositions en vue d’une négociation. Les syndicats devraient de leur côté mettre en avant la hausse des cotisations.

Enfin, parmi l’éventail de solutions envisageables, le gel ou la désindexation des pensions pourrait également être au menu des prochaines discussions. Depuis les négociations de 2013, cette piste n’est effectivement plus un tabou (les pensions complémentaires ont été désindexées en 2014 et le seront encore en 2015).

Mais cette solution a toutefois un inconvénient majeur. En période de très faible inflation, elle ne laisse que très peu de marge de manœuvre.

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