Placements : des rendements sous pression dans les 5 ans à venir

Placements : des rendements sous pression dans les 5 ans à venir

Les projections à 2019 publiées par la société Robeco s’avèrent moins optimistes que celles de l’an passé et restent bien inférieures aux rendements moyens à long terme

Placements : des rendements sous pression dans les 5 ans à venir
Crédit photo © Reuters

L’économie mondiale est sur la voie de la normalisation. C’est le scénario économique privilégié par Robeco pour les années à venir (60% de probabilité). Cela ne devrait pas pour autant tirer vers le haut le rendement des actifs. Tel est le résumé qui peut être fait de la dernière note de prévisions à 5 ans de la société de gestion.

L’explication est simple. « Les bons rendements observés au cours des 5 dernières années ont poussé les valorisations de presque toutes les classes d’actifs à des niveaux tendus », détaille le document en citant par exemple un rendement annualisé de 14% entre 2009 et 2014 pour les actions des marchés développés et même de 16% pour l’immobilier coté.

A peine 0,25% sur les obligations d’Etats

Sur les années 2015-2019, Robeco attend donc des rendements plus mesurés et même plus faibles que ceux avancés l’an passé dans ses projections 2014-2018.

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Les obligations d’Etats de bonne qualité ne devraient par exemple rapporter que 0,25% par an, contre 0,5% espérés l’an passé et un rendement moyen à long terme de 4,5%.

Le marché obligataire corporate risque lui aussi d’être peu rémunérateur. La société de gestion vise 2% seulement sur les titres d’entreprises les plus risquées (high yield), alors qu’elle tablait encore sur 3,5% l’an dernier. Pour les meilleures signatures, la performance moyenne pourrait ne pas dépasser 0,75% (1,5% prévus l’an passé).

Pas d’embellie en cas de reprise économique

Côté actions, une forte pression est attendue sur l’immobilier indirect. Son rendement moyen devrait se situer autour de 4%, loin des 7% affichés à long terme. Pour obtenir un peu plus de performance, il faudra d’après Robeco aller vers les actions de pays développés (5,5%) ou de pays émergents (6,75%), même si là aussi les scores seront moins élevés que par le passé (respectivement 8% et 8,5%).

L’étude indique enfin qu’il ne faut pas trop compter sur l’impact éventuel d’une forte reprise. D’abord parce que la probabilité attachée à ce scénario n’est que de 10%. Ensuite parce qu’un tel schéma réduirait encore un peu plus les rendements de la plupart des actifs. La société de gestion estime en effet que les marges des entreprises seraient pénalisées par le retour de l’inflation (hausse des taux et des salaires) et que les obligations subiraient des ventes massives.

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