Les dernières statistiques de la Banque de France montrent que le succès du PEL ne se dément pas, même après l’abaissement du taux à 2% pour les nouveaux plans
On pouvait craindre un essoufflement du PEL en février, après le passage de son taux à 2% (uniquement pour les nouveaux plans). Il n’en a rien été. Après avoir capté 4 milliards d’euros d’épargne en janvier, le PEL est resté sur un rythme soutenu en février avec une collecte de 2,16 milliards d’euros selon la Banque de France.
24,5 milliards d’euros en 14 mois
En deux mois seulement, il a donc attiré dans ses filets près de 6,2 milliards d’euros. A titre de comparaison, le Livret A et le LDD ont vu fuir 2,26 milliards d’euros sur la même période avant un léger redressement le mois dernier.
Jamais en tout cas le PEL n’a connu un tel engouement qu’au cours des derniers mois. Pour mémoire, alors que le Livret A et le LDD ont perdu 6,14 milliards d’euros en 2014, le PEL a de son côté capté pour 18,14 milliards d’euros d’épargne l’an passé. Si l’on ajoute son début d’année 2015 en fanfare, son compteur atteint presque les 24,5 milliards d’euros en 14 mois.
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Une compétitivité évidente par rapport aux autres supports
Comment expliquer un tel succès ? Face à un Livret A qui ne sert plus que 1% net ou à une assurance-vie en euros dont le rendement moyen a été de 2,5% en 2014 (avant impôt et prélèvements), le PEL apparaît particulièrement compétitif.
Exonéré d’impôt pendant 12 ans, il n’est soumis qu’aux prélèvements à 15,5%. Autrement dit, les anciens plans à 2,5% permettent de dégager 2,11% nets. Mieux encore, le taux est garanti pour toute la durée du plan.
Ainsi, le gouvernement a beau avoir ramené à 2% le plancher des PEL le 1er février 2015, la mesure ne concerne que les plans ouverts depuis cette date... et ces derniers, avec 1,69% net, demeurent toujours au-dessus des Livrets A.
Ce soutien artificiel des PEL (sans taux plancher les nouveaux plans n’offriraient que 0,5% cette année) permet en tout cas de contrebalancer les quelques contraintes qu’ils imposent comme le blocage des fonds pendant 2 ans au minimum. On peut donc s’attendre à ce que les Français se ruent encore sur les PEL cette année.
