Les versements moyens ont baissé de 8% et 9,5% en 2013 d’après une étude du cabinet Eres, qui y voit la conséquence d’un forfait social trop élevé
Les primes de partage du profit attribuées aux salariés ont été moins élevées en 2013. C’est en tout cas le constat que fait une étude du cabinet Eres basée sur l’analyse de 82 groupes du SBF 120. En moyenne, un salarié a touché l’an passé 3.719 euros au titre du partage du profit, soit 5,3% de moins qu’en 2012.
2.053 euros de participation et 2.420 euros d’intéressement
Si le recul s’est limité à 3,8% (287 euros) du côté de la prime dividende, la baisse est beaucoup plus marquée concernant la participation et l’intéressement. Pour la première, la prime moyenne a chuté de 9,5% à 2.053 euros. Concernant le second, la prime type a fléchi de 8% à 2.420 euros.
Pour Eres, on peut y voir l’effet de la hausse du forfait social que paient les entreprises sur ces versements. Pour mémoire, il est passé de 8% à 20% en 2012. D’ailleurs nombre d’organismes travaillant sur l’épargne salariale réclament régulièrement un allègement de ce forfait.
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L’étude note en revanche que les abondements ont progressé. A 1.070 euros en moyenne, ils ont même enregistré une hausse de 20%. Le cabinet l’explique principalement par le meilleur taux d’équipement des entreprises en Perco (de 65% en 2012 à 71% en 2013).
Les actionnaires 4 fois mieux rémunérés que les salariés
En conclusion de son étude, le cabinet Eres n’oublie pas non plus de tenter une comparaison entre ce qu’ont reçu les salariés et les actionnaires en 2013 (selon une méthodologie maison). Il en ressort que les salariés ont touché au titre du partage du profit 23% de ce qui a été versé aux actionnaires, avec 3.719 euros pour les premiers et 16.099 euros de dividendes pour les seconds (dividende France divisé par le nombre d’actionnaires français).
Les données sont toutefois assez disparates. Par exemple 13% des entreprises partagent leurs profits avec les salariés mais ne versent pas de dividendes. A l’autre bout de l’échelle, 14% des groupes versent 10 fois plus de dividendes que de primes de partage de profits.
Precision
Avec la méthodologie retenue par Eres, la prime totale de partage des profits (3.719 euros) n’est pas égale à la somme des moyennes des diverses composantes (intéressement, participation, abondement, dividende). Cela tient au fait que les salariés ne touchent généralement pas l’ensemble des primes, mais seulement certaines d’entre elles.
