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Les projections d’inflation de l’Insee ne laisser pas entrevoir d’amélioration pour la rémunération du Livret. Elle devrait même reculer au vu de la règle de calcul
Peut-on envisager une rémunération plus généreuse pour le Livret A à partir de cet été ? Les dernières projections de l’Insee dans sa note de conjoncture ne le laissent pas espérer.
Pour mémoire, le taux du Livret A dépend d’une formule basée sur l’inflation. Lors de chaque révision, le calcul consiste à prendre la dernière inflation connue (hors tabac), à ajouter 0,25% puis à arrondir le tout au quart de point le plus proche. Pour la prochaine révision (devant déterminer le taux applicable en août), c’est l’inflation à fin juin qui servira de référence.
0,25% selon la règle de calcul
Dans sa note de conjoncture publiée la semaine dernière, l’Insee indique tabler sur une inflation de -0,1% hors tabac à fin juin. Selon la règle en vigueur, le taux du Livret A ne devrait donc être que de 0,25% en août si cette prévision d’inflation se vérifie.
En fait, il faudrait une inflation de 0,7% pour justifier mathématiquement le maintien du taux à son niveau actuel de 1%. Et il faudrait une inflation d’au moins 0,9% pour espérer un relèvement du taux à 1,25%. Ce qui paraît aujourd’hui bien improbable.
Finalement, la grande question concerne donc surtout la position du gouvernement. Laissera-t-il le taux glisser vers des niveaux jamais vus ou choisira-t-il comme il l’a déjà fait la dernière fois de le maintenir au seuil psychologique de 1% ? Une chose est sûre, cela ne devrait pas aider la collecte à se redresser alors que le Livret A et le LDD ont déjà vu fuir plus de 12 milliards d’euros depuis mai dernier.
