De janvier à juillet, ils ont retiré plus de 5 milliards d’euros des Livrets A, LDD, livrets jeunes et LEP. A l’inverse, le PEL a capté plus de 6,6 milliards d’euros sur la période...
Le Livret A et le LDD ne sont pas les seuls supports réglementés à subir un désamour de la part des Français. Les dernières statistiques de la Banque de France montrent que de début janvier à fin juillet, les livrets jeunes ont subi une décollecte de 172 millions d’euros. Mais c’est surtout du côté du LEP que le mouvement est spectaculaire. En 7 mois, le Livret populaire a fait l’objet de retraits à hauteur de 2,19 milliards d’euros.
Le LEP pas assez médiatisé ?
Le phénomène apparaît d’autant plus surprenant que le LEP offre 0,5% de plus que le Livret A (soit 1,50% aujourd’hui) et que son accès a été élargi à un plus grand nombre de Français début 2014. Avec un critère d’éligibilité basé sur le revenu fiscal et non plus sur l’impôt payé, le LEP est désormais ouvert à quelque 3,3 millions de personnes supplémentaires.
Pourquoi le LEP connaît-il alors un tel désaveu ? Difficile d’avoir des certitudes. Mais on peut supposer qu’il fait surtout les frais de son manque de notoriété et de règles de fonctionnement mal connues du public.
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Le boom du PEL
En tout cas, si on ajoute les 2,7 milliards d’euros perdus par les Livrets A et les LDD depuis le début de l’année, on peut estimer que les principaux supports de l’épargne réglementé ont enregistré une décollecte de près de 5,1 milliards d’euros en 7 mois.
Où est allé cet argent ? Si l’assurance-vie a connu un début d’année satisfaisant, les épargnants semblent surtout avoir plébiscité le PEL. Pour preuve, sa collecte sur 7 mois dépasse les 6,6 milliards d’euros (dont 1,4 milliard d’euros en juillet).
Il faut dire que dans une période de taux au plancher, le PEL a des arguments à faire valoir. Il assure un taux brut de 2,5% (sur toute la durée du plan) et n’est soumis pendant 12 ans qu’aux prélèvements sociaux. L’épargnant est ainsi certain d’obtenir 2,11% nets... De quoi faire accepter les contraintes du PEL en termes de versements ou de blocage des fonds.