Les détenteurs de patrimoine sont favorables aux services en ligne mais pas aux robots

Les détenteurs de patrimoine sont favorables aux services en ligne mais pas aux robots

Le dernier Observatoire UFF-Ifop montre que le conseil humain reste un critère important pour la clientèle patrimoniale

Les détenteurs de patrimoine sont favorables aux services en ligne mais pas aux robots
Crédit photo © Creative Commons / Ken Teegardin

Les robots et autres algorithmes vont-ils remplacer le conseil humain dans la gestion de patrimoine ? La question est plus que jamais d’actualité avec l’essor des nouvelles plateformes en ligne, souvent regroupées sous la bannière de « Fintech ».

Pour la clientèle disposant de plus de 30.000 euros de patrimoine financier (hors immobilier), la réponse est en tout cas des plus claires : les robots suscitent encore la méfiance. C’est ce qui ressort du dernier Observatoire UFF-Ifop de la clientèle patrimoniale, qui indique que « 79% des Français patrimoniaux se fient au conseil humain plutôt qu’à une application, un algorithme ou un robot ». Pour autant, cela ne signifie pas que ce segment de clientèle est allergique aux services en ligne.

Les aspects pratiques de la dématérialisation

Au contraire, les détenteurs de patrimoine jugent à 53% que l’accès à des services en ligne est important. Dans 47% des cas, ils se disent même prêts à réaliser l’intégralité de leurs opérations financières en ligne.

A lire aussi...Comptage

Parmi les raisons avancées, ils citent notamment l’accès aux services à toute heure, la possibilité d’agir sans se déplacer et la perspective de frais réduits.

En résumé, les Français patrimoniaux sont tentés par la dématérialisation des services et ses aspects pratiques. Mais ils souhaitent avancer à pas comptés, c’est-à-dire en sachant qu’in fine un conseiller physique (donc bien réel) garde la main sur le conseil.

Un comportement paradoxal face au risque

Cet intérêt agrémenté d’une certaine dose de réserve se retrouve également dans d’autres volets de l’enquête, notamment sur le comportement face au risque.

Les sondés se déclarent ouverts au risque dans 44% des cas, « l’un des scores les plus élevés de l’histoire du baromètre », précise le communiqué. A priori, ils semblent donc décidés à agir face à la baisse des rendements.

Toutefois, de manière paradoxale, la disponibilité des fonds reste le critère de décision dominant (57%) et ce sont les produits les moins risqués qui sont mis en avant, notamment les produits à capital garanti (64%).

Alain Juppé plébiscité

Election présidentielle oblige, les détenteurs de patrimoine ont aussi été interrogés sur leurs choix politiques. A gauche, Emmanuel Macron apparaît comme le candidat idéal. A droite, c’est Alain Juppé qui se distingue. 46% des sondés souhaitent le voir remporter la primaire, Nicolas Sarkozy arrivant loin derrière (13%).

©2016-2024
L'Argent & Vous

Plus d'actualités Epargne

Chargement en cours...

Toute l'actualité