Le PEA-PME est encore loin d’avoir atteint ses objectifs

Le PEA-PME a toujours du mal à se faire une place dans le paysage de l’épargne française. Certes, les nouvelles mesures de soutien entrées en vigueur en janvier dernier ont permis de séduire quelques investisseurs supplémentaires. D’après la Banque de France, le nombre de PEA-PME est passé de 42.281 en juin 2015 à 56.542 en juin 2016 (+33,7%). Les encours ont suivi la même trajectoire avec 580 millions d’euros en juin dernier contre 410 millions un an plus tôt (+41,4%).

Un encours moyen de 10.250 euros

Il n’empêche que le PEA-PME reste un échec. Il est en effet très loin d’avoir atteint ses objectifs initiaux. Rappelons qu’au lancement de ce produit en 2014, le président de la République avait évoqué une cible de 80.000 plans, correspondant peu ou prou au nombre de PEA alors au plafond.

Côté encours, le constat est tout aussi décevant. Les promoteurs du PEA-PME espéraient au départ atteindre les 750 millions d’euros, voire le milliard d’euros après un an d’activité. Deux après son lancement, le PEA-PME a fait à peine plus de la moitié du chemin.

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Les gros épargnants attendus au départ n’ont visiblement pas répondu présents. L’encours moyen en témoigne. Bien qu’ayant progressé au fil du temps, il n’était « que » de 10.250 euros en juin dernier. Un chiffre bien inférieur au plafond autorisé de 75.000 euros.

La concurrence du PEA

Au départ, les professionnels ont pointé du doigt le cafouillage de l’exécutif sur les valeurs éligibles ainsi que l’univers d’investissement trop restrictif du PEA-PME. Son champ a été depuis élargi, mais il reste pénalisé par un élément de taille. La plupart des titres éligibles au PEA-PME peuvent aussi être logés dans un PEA classique, dont le plafond est tout de même de 150.000 euros.

Autrement dit, le PEA-PME (à l’univers plus limité) n’a véritablement d’intérêt que pour ceux dont le PEA est déjà au plafond…