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En mai, la décollecte a atteint 630 millions d’euros pour les deux supports. Depuis le début de l’année, les épargnants ont déjà retiré plus de 2,6 milliards d’euros
Le léger mieux du mois de mars n’était bien qu’un sursaut. Après être repassé dans le rouge en avril, le Livret A et le LDD ont à nouveau vu fuir des capitaux le mois dernier : à hauteur de 440 millions d’euros pour le Livret A et de 190 millions d’euros pour le LDD, selon les chiffres de la CDC, soit un cumul de 630 millions d’euros.
Seul point positif, le rythme de décollecte est moins soutenu qu’en début d’année, lorsqu’il dépassait le milliard d’euros. Il n’empêche que le bilan annuel est déjà lourd. Sur 5 mois, les retraits cumulés atteignent 2,62 milliards d’euros.
Pas d’embellie à court terme
Le taux de 1% continue visiblement à éloigner les épargnants. Et rien ne laisse entrevoir une amélioration à court terme. Au vu de la formule de calcul du taux, il faudrait en effet une inflation d’au moins 0,9% en juin pour justifier un relèvement du taux du Livret à 1,25%. Or, l’inflation devrait être proche de 0 ce mois-ci. Au mieux, le taux devrait donc être maintenu à 1% cet été, si le gouvernement renouvelle son soutien artificiel au Livret.
Le meilleur rendement réel depuis 2009
Contrairement à ce que pensent de nombreux épargnants, le rendement du Livret est d’ailleurs loin d’être ridicule dans l’environnement actuel de taux bas (même si d’autres produits apparaissent plus compétitifs). Cette année, il devrait servir 1% net d’inflation, remplissant ainsi sa fonction de support d’épargne de précaution destiné à protéger le capital de l’inflation. De surcroît, il battrait ainsi sa moyenne des dix dernières années (0,7% net d’inflation) et inscrirait sur ce plan sa meilleure performance depuis 2009 (1,82% net d’inflation).
Cela tient au fait que l’exécutif n’a pas souhaité laisser le taux du Livret glisser aussi vite que l’inflation. Rappelons en effet qu’en appliquant strictement sa formule, le Livret A ne devrait rapporter que 0,25%.
