Le LEP n'attire toujours pas les épargnants

3,3 millions. C’est le nombre de foyers supplémentaires qui ont en théorie accès au LEP depuis 2014. Il y a deux ans, le gouvernement a en effet décidé de réformer les conditions d’accès au Livret d’Epargne Populaire. Oublié le critère basé sur l’impôt réglé. Désormais, c’est le revenu fiscal de référence (RFR) qui est regardé.

Autrement dit, un contribuable dont les revenus ne dépassent pas certains plafonds (voir tableau ci-dessous) peut ouvrir un LEP. Il est même possible de conserver un LEP si les revenus dépassent ponctuellement la limite et reviennent ensuite dans les normes.

1,3 milliard d’euros de décollecte en 2015

Force est toutefois de constater que le produit n’attire guère les épargnants. De janvier à novembre 2015, le LEP n’a connu qu'un seul mois de collecte positive. Conséquence, en 11 mois, il a vu fuir près de 1,3 milliard d’euros selon la Banque de France. Si l’on remonte à début 2014 (entrée en vigueur de la réforme), la décollecte dépasse même les 3 milliards d’euros.

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Pourquoi un tel désaveu ? Le LEP fait certainement les frais de la mauvaise image associée actuellement au Livret A. Comme le Livret A, il a d’ailleurs vu sa rémunération chuter de 0,5 point début août.

1,25% net

Il n’empêche que le LEP rapporte plus que le Livret A. Sa formule de calcul lui garantit une rémunération supérieure de 0,5 point à celle du Livret. Ainsi, il sert actuellement 1,25% net d’impôt et de prélèvements (jusqu’à son plafond de dépôts de 7.700 euros).

Cela peut paraître maigre. Mais le LEP est le livret réglementé qui affiche aujourd’hui le meilleur rendement (il dépasse même certains livrets bancaires). Dès lors, avec une inflation toujours nulle, il reste un support d’épargne de précaution intéressant, pour ceux qui veulent éviter de laisser dormir des sommes sur leur compte courant.