D’après l’Afic, les fonds de capital-investissement ont dégagé une performance annuelle moyenne de 11,3% depuis 10 ans. Soit bien plus que les autres classes d’actifs...
En période de rendements faibles, faut-il s’orienter vers le capital-investissement pour doper son patrimoine ? Les chiffres que vient de dévoiler l’Afic attirent en tout cas l’attention. Depuis 10 ans (de début 2005 à fin 2014), le capital-investissement français a en effet dégagé un TRI net de frais de 11,3%, selon le bilan de l’association de représentation du secteur.
Deux fois mieux que la Bourse
L’accent est également mis sur la régularité des performances avec des rendements compris entre 10,1% et 11,5% selon l’horizon d’analyse (sur 3 ans, sur 5 ans, sur 10 ans ou depuis l’origine des fonds).
L’Afic en profite pour affirmer que l’investissement dans le non coté « surperforme en moyenne les autres grandes classes d’actifs sur le long terme ». Sur 10 ans, la performance moyenne du CAC 40 s’est limitée à 4,8%, celle de l’immobilier à 6,4%, celle des hedge funds à 5,8% et celle de l’obligataire à 5,4%.
On pourrait bien entendu souligner que la période choisie n’est pas particulièrement favorables à certains actifs, comme les actions cotées. Mais, sans remettre en cause les performances du capital-investissement, il est aussi et surtout important de rappeler qu’il ne constitue pas une recette miracle.
Des segments aux résultats contrastés
La souplesse n’est pas la même qu’avec des actifs liquides (blocage des fonds). Par ailleurs, le capital ne bénéficie d’aucune garantie et les performances peuvent varier fortement d’un fonds à un autre. Les données détaillées de l’Afic le prouvent : si le rendement moyen depuis l’origine est de 10,1%, la moitié des fonds n’ont pas dépassé 1,4% de TRI et un quart seulement ont fait plus de 7,7%.
L’investisseur doit aussi savoir que les performances affichent de nets écarts selon le segment visé. Toujours depuis l’origine, les fonds de capital-transmission ont dégagé un TRI de 14,3%. En revanche, la rentabilité a été inférieure dans le capital-développement (7,4%) et n’est ressorti en moyenne qu’à 1% dans le capital-innovation.
