FIP et FCPI : Des souscriptions moyennes de 7.890 euros en 2014

FIP et FCPI : Des souscriptions moyennes de 7.890 euros en 2014

La collecte a progressé de 12% par rapport à 2013 et le nombre de souscripteurs a augmenté de 8%. Mais l’Afic et l’AFG réclament toujours un cadre fiscal plus incitatif pour ces fonds de soutien aux PME

FIP et FCPI : Des souscriptions moyennes de 7.890 euros en 2014
Crédit photo © Reuters

Si depuis un an, la communication autour du financement des PME a été principalement orientée vers le PEA-PME, d’autres produits permettent également de soutenir les entreprises en devenir. Les FIP (fonds d’investissement de proximité) et les FCPI (fonds communs de placement dans l’innovation) en font partie. Et leur contribution est loin d’être négligeable.

L’an passé, ils ont permis de lever 773 millions d’euros selon les données diffusées par l’Afic (Association française des investisseurs pour la croissance) et l’AFG (Association française de la gestion financière). Les fonds créés en 2014 ont à eux seuls récolté 763 millions d’euros, soit 12% de plus que les 683 millions d’euros levés en 2013 par les nouveaux fonds.

Un rebond depuis 2012

La croissance est surtout venue des fonds offrant une réduction d’ISF (+17% à 386 millions d’euros). La collecte au titre de l’IR a été plus modeste (+6% à 377 millions d’euros).

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Les voyants sont donc a priori au vert. Le rebond enregistré l’an dernier se confirme. 68 fonds ont été créés, après 61 en 2013. Le nombre de souscripteurs est passé de 90.000 à 97.000. Quant au ticket moyen, il a également progressé avec 7.890 euros en 2014 contre 7.610 euros en 2013.

Une fiscalité encore trop lourde

L’AFIC et l’AFG n’oublient toutefois pas de rappeler que le marché des FIP et des FCPI reste très loin des niveaux touchés en 2008. La collecte avait alors atteint 1,13 milliard d’euros. Elle a donc chuté de 32% dans l’intervalle. Le nombre de souscripteur a lui aussi été réduit d’un tiers (de 145.000 à 97.000).

Pour les deux organismes, le niveau de la collecte demeure ainsi inférieur aux besoins des entreprises. Et pour eux, c’est la fiscalité trop restrictive appliquée à ces deux produits qui ne leur permet pas de reprendre leur envol.

Comme elles l’ont déjà fait par le passé, l’Afic et l’AFG demandent donc à nouveau des aménagements avec principalement une simplification des règles pour les fonds ISF et un déplafonnement des avantages offerts au titre de l’IR.

fiscalité

Les fonds à l’IR permettent désormais de déduire 18% de l’investissement (contre 25% en 2010) dans la limite d’un investissement de 12.000 euros pour un célibataire et de 24.000 euros pour un couple. Depuis 2013, la réduction est de surcroît intégrée au plafonnement des niches (10.000 euros).

Côté fonds ISF, la réduction est de 50% de l’investissement, jusqu’à 18.000 euros investis. Mais l’avantage fiscal dépend aussi de la part du fonds investie en PME éligibles à la réduction ISF. Ainsi, pour 10.000 euros engagés, le rabais fiscal est en théorie de 5.000 euros. Mais si le fonds n’est engagé qu’à 80% en PME éligibles, la réduction est ramenée à 4.000 euros (10.000x50%x80%).

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