Financement participatif : et si vous sauviez la Grèce ?

Financement participatif : et si vous sauviez la Grèce ?
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Un jeune londonien vient de lancer une opération de crowdfunding pour collecter 1,6 milliard d’euros. Une initiative qui semble avant tout destinée à sensibiliser l’opinion

Financement participatif : et si vous sauviez la Grèce ?
Crédit photo © Reuters

Le crowdfunding est décidément le mode de financement en vue. Tant et si bien qu’un Britannique, Thom Finney, vient de lancer une opération dont le but annoncé est de sauver la Grèce.

3 euros par Européen

Agé de 29 ans, l’initiateur du projet habite à Londres et ambitionne de récolter 1,6 milliard d’euros via la plate-forme IndieGoGo. La somme peut impressionner mais le jeune homme, qui a visiblement le sens du marketing, rappelle que cela « ne représente qu’un peu plus de 3 euros par Européen ». Il propose de surcroît un cadeau aux généreux donateurs : une carte postale d’Alexis Tsipras pour un don de 3 euros, une salade grecque pour 6 euros, une bouteille d’ouzo pour 10 euros ou des vacances à Athènes pour 5.000 euros.

Pour l’heure, Thom Finney est encore loin du compte. Mardi après-midi, seuls 8.021 donateurs s’étaient manifestés pour une somme totale de 127.662 euros.

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De surcroît, même en arrivant à 1,6 milliard d’euros, la récolte permettrait certes à la Grèce de faire face à sa prochaine échéance (FMI), mais serait loin de sauver le pays qui croule sous plus de 300 milliards d’euros de dettes, soit 177% de son PIB.

Une plaisanterie ?

Comment dans ces conditions interpréter cette initiative d’un jeune homme qui se dit simple vendeur de chaussures ? Les contreparties proposées et l’amateurisme global qui se dégage du projet ne manquent pas d’interpeler. Certains y verront peut-être une plaisanterie de mauvais goût, d’autres un coup marketing de la plate-forme.

Thom Finney assure qu’il ne s’agit en rien d’une plaisanterie. En tout cas, au vu de sa présentation sur la page dédiée, on peut supposer que sa démarche a comme but principal d’alerter l’opinion sur la situation de la Grèce et surtout des Grecs.

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