Les Français n’ont pas les mêmes comportements d’épargne selon les régions. Les données de la Banque de France font même apparaître des spécificités très marquées
Comment les Français ventilent-ils leurs dépôts bancaires ? A l’échelon national, les données sont claires : 36% des dépôts restent sur des comptes bancaires, 32% sont logés sur des livrets et près de 14% alimentent des PEL, le solde étant affecté à d’autres supports (comptes à terme, PEP, CEL…).
Mais au sein des territoires, les pratiques sont loin d’être uniformes. C’est ce que montrent les statistiques régionales de la Banque de France, désormais établies sur la base des nouvelles régions.
Comptes bancaires
En matière de comptes bancaires, deux régions se distinguent. Les Corses et les Franciliens y placent en effet 48,6% et 43% de leurs dépôts. La préférence pour les comptes bancaires est également marquée en Paca (39,5% des dépôts).
Ces trois régions sont d’ailleurs les seules où la poids des comptes bancaires dépasse celui des livrets.
Ailleurs, la part des comptes ordinaires atteint au mieux le tiers des dépôts. Les plus frileux à l’égard des comptes bancaires sont les habitants de la région Pays de la Loire. Ils ne placent que 27,9% de leurs dépôts sur des comptes.
Livrets
La symétrie entre livrets et comptes bancaires est presque parfaite, les régions les plus séduites par les comptes ordinaires étant moins engagées vis-à-vis des livrets.
Ainsi, la part des livrets dans les dépôts dépasse à peine 25% en Ile-de-France et 27% en Corse.
A l’inverse, les Normands misent beaucoup plus sur les livrets (36,9%). Ils sont suivis dans le haut de tableau par les habitants des Hauts-de-France (36,6%) et de l’Occitanie (35,9%).
PEL
Reste enfin le cas du PEL. Plébiscité par les Bretons (20,1% de leurs dépôts), il attire aussi les épargnants dans les Pays de la Loire (18,9%) et en Bourgogne-Franche-Comté (17,9%).
Il est en revanche moins utilisé en Paca (13,9%), en Corse (11,4%) en en Ile-de-France (7,5%). Ce dernier chiffre ne manque pas d’étonner. Le dernier Observatoire de l’épargne réglementée a pourtant montré que l’encours moyen des PEL franciliens était légèrement supérieur à la moyenne nationale. On peut donc en déduire que le taux de détention de PEL est beaucoup plus faible en Ile-de-France qu’ailleurs.