Selon un sondage, elle est citée comme le produit sur lequel il faut miser en priorité, loin devant le Livret A, le PEL ou le PEA…
Le mois dernier, l’assurance-vie a connu sa première décollecte depuis près de trois ans. Pourtant, les Français semblent loin de vouloir lui tourner le dos. Selon un sondage d’Odoxa pour Linxea et Le Parisien, l’assurance-vie reste de loin le support préféré des épargnants.
1 Français sur 2 a un contrat
Interrogés sur les produits qu’ils cibleraient en priorité s’ils devaient épargner, 43% des sondés citent l’assurance-vie. Le Livret A (27%), le PEL (22%) et le PEA (6%) arrivent loin derrière.
Les Français sont de surcroît nombreux à détenir un contrat : 47% d’après Odoxa. Un chiffre auquel on peut ajouter les 12% de sondés qui n’ont pas de contrat mais qui envisagent d’en ouvrir un prochainement.
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Prévoir la retraite et les coups durs
Pourquoi un tel succès ? En premier lieu, les épargnants sont séduits par le cadre fiscal avantageux de l’assurance-vie (37%), bien plus que par la rémunération (19%). Rappelons en effet que l’assurance-vie profite d’un cadre particulier à la fois pour les rachats et la transmission.
Ceci étant, contrairement à une idée reçue, la transmission n’est pas le but principal des souscripteurs de contrats. Ils ne citent cet objectif que dans 19% des cas. La préparation de la retraite (25%) et la possibilité de mettre de l’argent de côté pour faire face à un coup dur (36%) recueillent plus de suffrages. En d’autres termes, les épargnants souscrivent pour eux plutôt que pour les autres.
Sapin 2 inquiète
Ce bilan très positif pour l’assurance-vie ne doit toutefois pas faire oublier les inquiétudes actuelles des souscripteurs. La baisse des rendements des fonds en euros est un sujet à prendre au sérieux. Par ailleurs, la récente loi Sapin 2 perturbe les épargnants.
Rappelons que le Haut comité de stabilité financière pourra bloquer les rachats en cas de circonstances exceptionnelles. 70% des sondés sont opposés à cette mesure et les opposants sont majoritaires quelle que soit la sensibilité politique des épargnants.