Le retour sur investissement peut être rapide et très rémunérateur, en parallèle bien sûr de risques élevés puisque l’épargnant peut potentiellement tout perdre en cas de défaillance de la société.
De nouvelles formes de financement participatif (crowdfunding) ne cessent d’apparaître et la plate-forme PRE-IPO en fait partie en proposant un concept totalement nouveau en France. PRE-IPO ouvre aux particuliers la possibilité d’entrer au capital de sociétés qui recherchent des financements avant de s’introduire en bourse. Jusqu’ici, cette possibilité était réservée aux investisseurs institutionnels ou à des investisseurs privilégiés. Avec cette plateforme, il est désormais possible de jouer les capital-risqueurs avec quelques milliers d’euros. En se plaçant avant l’introduction en bourse, l’investisseur bénéficie d’un prix d’entrée inférieur à celui qui sera retenu pour la mise sur le marché. La plateforme s’adresse d’ailleurs tant à des investisseurs professionnels qu’à des particuliers.
Un placement à risques
Ce placement reste bien sûr risqué puisqu’il concerne en général de jeunes sociétés dont le cycle d’exploitation n’est pas encore lancé et qui ont donc régulièrement besoin de capitaux pour financer leur activité. Leur introduction en bourse est un projet qui reste soumis à de nombreux aléas, à commencer par la santé des marchés boursiers qui ne permet pas toujours de s’introduire dans de bonnes conditions. D’autant que ce genre de sociétés cherchent à lever des fonds lors de l’introduction en bourse. Aucun timing sur l’introduction en bourse ne peut donc être garanti.
Invest Securities
PRE-IPO a été créée par Invest Securities, une société de bourse française indépendante qui exerce tous les métiers de la banque d’affaires conseil, de la gestion privée et de l’analyse financière de sociétés cotées. En passant par cette plate-forme, les investisseurs confient donc leur argent à un professionnel agréé et familier de ce type d’opérations. Invest Securities a en effet piloté de nombreuses introductions en bourse de PME ces dernières années.
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BoostHeat en cours de souscription
Après une démarche d’inscription très encadrée, l’investisseur a accès aujourd’hui sur PRE-IPO à un premier dossier dont les souscriptions sont ouvertes jusqu’à fin avril. Il s’agit de la société BoostHeat qui a mis au point une rupture technologique dans le secteur des équipements de chauffage au gaz avec la création d’une chaudière au gaz thermodynamique ultra performante, qui permet de réduire par deux la consommation d’un logement ou d’un immeuble. Cette société est désormais présidée par l’ancienne patronne d’Areva, Anne Lauvergeon (qui détient un peu moins de 4% du capital) et compte déjà d’importants partenaires distributeurs comme Dalkia ou GrDF. L’horizon de rentabilité de la société est assez éloigné puisque le lancement de ces nouvelles chaudières n’est pas prévu avant la fin 2018. Un rythme de 100 000 chaudières par an est envisagé à partir de 2021. A l’heure actuelle, la société à des besoins de financements d’environ 3 millions d’euros par an et cherche à lever 5 millions sur PRE-IPO.
Obligations remboursables
Le mode de souscription est original, sous forme d’obligations remboursables en actions, proposées à 2 520 € avec une décote immédiate de 10% (2 800 € de nominal) et avec un coupon annuel de 5%. Dans le scénario ambitieux d’une introduction en bourse dès septembre 2016, l’espoir de gains est de 25% en quelques mois, en fonction bien sûr de l’évolution du cours de bourse et de la stratégie de l’épargnant (vendre à l’introduction ou plus tard). Les obligations seraient converties en actions sur la base du prix d’introduction et l’investisseur bénéficierait aussi de BSA donnant droit à la souscription d’actions supplémentaires au prix de l’introduction pendant 3 ans. Si BoostHeat n'arrive pas à s’introduire en bourse et qu’elle parvient à rembourser les obligations à l’échéance (2018), l’espoir de gains serait de 33% sur deux ans.
Pas de frais d’entrée
Le retour sur investissement peut donc être rapide et très rémunérateur, en parallèle bien sûr de risques élevés puisque l’épargnant peut potentiellement tout perdre en cas de défaillance de la société. Enfin, l’investissement n’aura à priori aucune liquidité avant l’éventuelle introduction en bourse. A noter qu’il n’y a pas de frais d’entrée ni frais de gestion, les entreprises payant des frais pour leur levée de fonds. Pour les amateurs de potentiel de gains encore plus élevés, Invest Securities promet d’autres investissements prochainement dans le secteur des biotechnologies.
