Dans une période de baisse des rendements, ils n’ont représenté que 16% de la collecte nette de l’assurance-vie contre 46% en 2015.
C’est une année 2016 mitigée que vient de boucler l’assurance-vie. A 16,8 milliards d’euros, la collecte est certes restée généreuse. Toutefois, les flux nets ont été en retrait de près de 32% par rapport aux 24,6 milliards d’euros de 2015.
Dans le détail, les Français ont versé à peu près autant d’argent sur leurs contrats qu’en 2015 (134,7 milliards d’euros en 2016 contre 135,3 milliards d’euros un an plus tôt). La différence vient donc des retraits, bien plus élevés en 2016 : 117,9 milliards d’euros après 110,7 milliards d’euros en 2015.
Les fonds en euros à la peine
Ceci étant, c’est surtout la ventilation de la collecte qui constitue l’élément marquant de l’année écoulée, avec un net essoufflement des fonds en euros. S’ils ont représenté l’essentiel de la collecte brute (80%), ils ont aussi été à l’origine de 89% des retraits. Conséquence, leur poids dans la collecte nette a fondu. De 46% en 2015, il a chuté à 16% en 2016.
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Le phénomène a été particulièrement marqué en fin d’année. Les fonds en euros, qui pesaient encore 41% de la collecte nette sur les 8 premiers mois de l’année, ont en effet été en décollecte nette sur chacun des quatre derniers mois de l’année. Il faut dire que nombre d’assureurs ont pris des mesures pour freiner la collecte des fonds en euros.
Des nuages en 2017
Le mouvement pourrait d’ailleurs se poursuivre en 2017, au vu de l’évolution attendue des rendements réels. Grâce à une inflation réduite (0,2%), l’année 2016 n’aura en effet pas été catastrophique en termes de performances réelles, avec une moyenne attendue autour de 1,5% (après prélèvements et inflation).
2017 risque en revanche d’être moins favorable aux épargnants. Entre la baisse des rendements et le retour de l’inflation, nos derniers calculs ont montré que les performances réelles des fonds en euros pourraient être divisées par 3 cette année.
