Assurance-vie : panorama des frais supportés par un contrat

Assurance-vie : panorama des frais supportés par un contrat

Outre les frais directement liés au contrat (versement, gestion), les unités de comptes font aussi l’objet d’une ponction. Or, les écarts peuvent être importants d’un support à l’autre…

Assurance-vie : panorama des frais supportés par un contrat
Crédit photo © Reuters

Un millefeuille… Ainsi peut être résumée la facturation des frais en matière d’assurance-vie, car lorsqu’il détient un contrat multisupport, l’épargnant est soumis à plusieurs niveaux de ponctions. Pour y voir clair, le site spécialisé GoodValueforMoney.eu (GVfM) vient de faire le point sur les pratiques du marché.

Les frais de l’assureur

Dès le départ, l’assuré subit la plupart du temps un prélèvement. On parle ici de frais sur versements. Dans la pratique, ils varient de 1% à 3,5%. Concrètement, ces frais viennent réduire le montant du capital réellement investis par l’assuré. Notons toutefois que les contrats en ligne dispensent souvent les assurés de payer des frais à l’entrée.

Une fois le contrat en marche, les frais de gestion entrent en scène. Ils fluctuent en général entre 0,6% et 0,9% sur les fonds en euros et entre 0,8% et 1% sur les unités de compte, d’après GVfM. En matière d’unités de compte, ils se traduisent par une diminution du nombre de parts.

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Les frais des sociétés de gestion

Si les épargnants ont pris l’habitude de regarder les frais d’entrée et de gestion, ils sont souvent moins vigilants sur les frais directement liés aux fonds sur lesquels ils misent. De fait, lorsqu’un assuré investi dans des fonds (unités de compte), les sociétés de gestion en charge de ces fonds facturent elles aussi des frais.

Sur des fonds actions, GVfM estime par exemple la moyenne du marché à 1,69%, mais avec de forts écarts entre les 10 principaux acteurs du marché. La fourchette d’étend en effet de 1,47% (Fidelity) à 2,38% (Pictet).

Le coût varie aussi selon le thème choisi. Il est ainsi plus onéreux de viser les actions françaises (1,8% en moyenne) que les actions européennes (1,56%) ou américaines (1,43%).

Les données compilées par GVfM montrent également que les fonds actions classiques sont parmi les plus gourmands en frais. En comparaison, la gestion structurée ne coûte par exemple « que » 1,21% et la gestion obligataire 1,03%. Quant à ceux qui sortent de la gestion active pour se replier sur les trackers (ETF), ils ne sont ponctionnés qu’à 0,39% en moyenne.

Ne pas regarder que les frais

GVfM attire par ailleurs l’attention sur les fonds de fonds. Ils peuvent afficher des frais limités mais en prélever en réalité beaucoup plus via les fonds sous-jacents sur lesquels ils investissement.

Si les frais ont leur importance, GVfM rappelle toutefois qu’ils doivent être mis en rapport avec les résultats obtenus. « Il vaut mieux avoir un support qui surperforme et qui prélève des frais plus élevés que la moyenne du marché qu’un support avec des frais bas mais une performance moyenne », souligne l’étude.

Penser à négocier certains frais

Il faut en tout cas savoir que les frais ne sont pas toujours une fatalité. Certes, il est difficile de négocier les frais prélevés sur les unités de compte, l’épargnant ne traitant pas directement avec la société de gestion.

En revanche, il est tout à fait possible de faire des économies sur les frais facturés par l’assureur pour le contrat. Le plus souvent, les assurés parviennent à faire baisser les frais de versement. En retour, l’assureur peut exiger un versement minimal ou un engagement sur des versements programmés…

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