Assurance-vie : les épargnants hésitent à s’engager

Assurance-vie : les épargnants hésitent à s’engager

En février, la collecte est restée faible. Une donnée qui confirme qu’en cette année électorale, les épargnants préfèrent temporiser…

Assurance-vie : les épargnants hésitent à s’engager
Crédit photo © Boursier.com

Faut-il y voir la conséquence de la Loi Sapin II ou plus simplement les craintes des épargnants sur le devenir de la fiscalité de l’assurance-vie après l’élection présidentielle ? Toujours est-il que la collecte marque le pas depuis le début de l’année.

Après les 400 millions d’euros collectés en janvier, l’assurance-vie n’a pas attiré plus de 600 millions d’euros en février. Ainsi, le compteur atteint tout juste le milliard d’euros sur deux mois (contre 5,9 milliards d’euros un an plus tôt).

Destins croisés entre assurance-vie et Livret A

On pourrait évidemment y voir un manque de capacité d’épargne. Mais d’autres chiffres montrent qu’il n’en est rien. Pour preuve, en janvier et février, le Livret A et le LDD ont déjà attiré 4,8 milliards d’euros d’argent frais.

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Il y a un an, l’assurance-vie avait la cote et le Livret A faisait grise mine. Aujourd’hui, la situation s’est inversée. Bien sûr, les discours alarmistes sur l’assurance-vie (blocage des retraits envisageable avec Sapin II, baisse des rendements des fonds en euros…) n’y sont certainement pas pour rien. Toutefois, il est également difficile de ne pas rapprocher les statistiques d’épargne des prochaines échéances électorales.

Des questions qui incitent à ne pas se précipiter

Doit-on investir sur des supports à moyen terme à l’heure où de nombreux candidats veulent faire évoluer la fiscalité des revenus du patrimoine ? Doit-on faire confiance à l’assurance-vie alors que sa taxation risque de changer ? Même si les candidats ont précisé leurs projets sur l’assurance-vie, le climat n’est pas propice à la prise de décisions (encore moins avec l’arrivée programmée du prélèvement à la source en 2018).

Face à ces interrogations, les épargnants semblent surtout vouloir temporiser. Dans l’attente de certitudes sur la fiscalité de l’épargne, les chiffres diffusés depuis le début de l’année confirment que les Français ont avant tout choisi de garder leur argent disponible… sur des livrets défiscalisés.

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