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Une étude Ipsos-FFA montre que les motivations des détenteurs de contrats sont multiples. La fiscalité incitative apparaît par ailleurs comme un argument de poids
Les Français sont attachés à l’assurance-vie. Les quelque 54 millions de contrats et 1.632 milliards d’euros d’encours le prouvent. Mais pourquoi ce support intéresse-t-il autant les épargnants ? Aidée par Ipsos, la Fédération française de l’assurance (FFA) a interrogé les Français sur cette question.
Des objectifs variés
En fait les motivations sont nombreuses. Pour la majorité des moins de 35 ans (55%), l’idée est de pouvoir aider les proches à l’avenir (par exemple en finançant les études des enfants). De 35 à 49%, c’est la préparation de la retraite qui est citée le plus souvent (55% également). Enfin, après 60 ans, la prévention de la perte d’autonomie est l’objectif principal des assurés (64%).
Comme l’indique le président de la FFA Bernard Spitz, l’assurance-vie est un vrai « couteau suisse » de l’épargne. Il est également intéressant de noter que pour les assurés, elle est avant tout un instrument de vie (utilisable durant son existence) plutôt qu’un instrument de transmission.
L’atout de la fiscalité
Bien entendu, cet attrait pour l’assurance-vie est aussi associé à l’argument fiscal. Les Français sont d’ailleurs très attachés au maintien du cadre actuel. 77% jugent que l’application de la flat tax à l’assurance-vie serait une mauvaise chose et 66% indiquent qu’une fiscalité moins avantageuse pourrait les détourner de leurs contrats.
A l’inverse, de nouvelles carottes fiscales seraient évidemment vues d’un bon œil. 42% des épargnants seraient susceptibles de conserver leur contrat plus de 12 ans si un avantage supplémentaire était accordé passé ce délai et 24% iraient même jusqu’à épargner davantage. Enfin, alors que la sécurité est le premier objectif des épargnants (40%), 31% des détenteurs de contrats seraient prêts à prendre un peu plus de risques via un investissement dans des PME en échange d’une fiscalité plus attractive.