Agirc-Arrco : les négociations pourraient être plus longues que prévu

Agirc-Arrco : les négociations pourraient être plus longues que prévu
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Si, sur le principe, la décote souhaitée par le Medef n’effraie pas tous les syndicats, les taux proposés par le patronat provoquent en revanche la crispation

Agirc-Arrco : les négociations pourraient être plus longues que prévu
Crédit photo © Reuters

Echec. La réunion du 27 mai n’a pas vraiment permis d’avancer sur l’avenir des régimes Agirc et Arrco. Cela n’est d’ailleurs pas réellement une surprise tant les positions du patronat et des syndicats paraissaient éloignées en amont du dernier rendez-vous.

La douloureuse question de la décote

Le Medef a en effet frappé fort la semaine dernière en réclamant un mécanisme d’abattements. Concrètement, un assuré partant à la retraite avant 67 ans verrait sa pension complémentaire amputée. Selon les cas, ce coup de rabot pourrait même s’appliquer à vie.

Face à la situation financière critique des deux régimes, tous les syndicats ne sont pourtant pas opposés au principe de la décote. « La CFTC était prête à entendre dans une certaine mesure les arguments du Medef concernant les abattements temporaires et avait fait des propositions en la matière », indique le syndicat dans un communiqué. Mais l’ampleur du geste réclamé par le patronat est jugé inacceptable. Dans le cas des abattements temporaires (qui s’annuleraient une fois arrivé à l’âge de 67 ans), il propose par exemple jusqu’à 40% alors que la CFDT demandait 10%. Quant aux abattements définitifs, ils sont tout simplement rejetés par les syndicats.

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Plusieurs sujets de discorde

D’autres points de frictions existent. C’est le cas sur la question de la réversion. Le Medef souhaiterait reporter l’âge des bénéficiaires (de 55 à 60 ans) et surtout en moduler le montant selon la durée de mariage.

Enfin, les syndicats voudraient que l’effort de redressement soit partagé, autrement dit que les salariés et surtout les entreprises soient également mis à contribution via une hausse des cotisations. Un point que n’a pas retenu jusqu’ici le Medef.

Prochain round le 22 juin

Rendez-vous est désormais prix pour le 22 juin. Les partenaires sociaux discuteront une nouvelle fois de ces points. Et les débats promettent à nouveau d’être agités sachant qu’une seule mesure semble faire consensus : la revalorisation des pensions en dessous de l’inflation comme cela a déjà été décidé en 2013.

Alors que le mois de juin constituait la date butoir initiale des négociations, il se murmure même que les divergences pourraient persister, obligeant patronat et syndicats à reporter la signature d’un accord à la rentrée.

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