Actionnariat salarié : les PME non cotées tardent à sauter le pas

Actionnariat salarié : les PME non cotées tardent à sauter le pas

Si de nombreuses PME ont mis en place un dispositif de partage des profits avec leurs salariés, l’ouverture du capital est en revanche un sujet plus sensible, d’après une étude Eres/BDO

Actionnariat salarié : les PME non cotées tardent à sauter le pas
Crédit photo © Reuters

Les PME non cotées associent-elles leurs salariés à leurs résultats ? Pour répondre à cette question Eres et BDO viennent de mener l’enquête. Et force est de constater que les résultats peuvent être regardés de deux façons.

Des profits souvent partagés

Les lecteurs les plus optimistes mettront certainement en avant la forte implication des entreprises dans le partage du profit. De fait, sur les 700 PME interrogées, 64% ont indiqué avoir déjà mis en place au moins un mécanisme de partage des profits. La prime salariale arrive en tête (41%) devant la participation (26%).

Mieux encore, près de 1 PME sur 5 propose plus de 3 dispositifs à ses salariés.

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L’actionnariat salarié dans seulement 4% des PME

Les observateurs les plus pessimistes risquent en revanche de s’attarder beaucoup plus longtemps sur la seconde partie de l’étude. Car entre le partage des profits et l’ouverture du capital, il y a un pas… que peu d’entreprises ont franchi.

Selon Eres et BDO, les PME non cotées ont beau avoir une opinion positive sur l’actionnariat salarié (à 80%), elles ne sont que 4% à avoir franchi le pas. Et l’avenir ne laisse pas entrevoir de changement radical puisque que 5% seulement des groupes interrogés envisagent cette solution dans les 3 ans qui viennent.

Un risque de perte de contrôle

Pourquoi une telle réserve vis-à-vis de l’actionnariat salarié ? 35% des PME avouent simplement ne pas avoir pensé à cette possibilité et 22% invoquent la complexité d’une telle opération. Mais la perspective d’une perte de contrôle est aussi mise en avant avec des risques en matière de confidentialité (24%), de dilution du pouvoir (23%) ou de transmission (23%).

En résumé, au sein de groupes souvent familiaux, partager les profits est envisageable. En revanche, partager le contrôle n’est pas forcément à l’ordre du jour.

Eres et BDO terminent toutefois sur une note positive et incitative en indiquant que 82% des entreprises qui ont opté pour l’actionnariat salarié referaient le même choix. Globalement, elles y ont vu un moyen de mieux impliquer leurs collaborateurs (44%), de les fidéliser (36%) et aussi de renforcer l’attractivité générale de l’entreprise (21%).

Focus

Parmi les PME ayant déjà proposé un mécanisme d’actionnariat salarié (soit 4% des entreprises interrogées), 40% ont ouvert leur capital à plus de la moitié de leurs collaborateurs. Dans 31% des cas, l’opération a même concerné l’ensemble du personnel. Il est aussi à noter que dans 8% des cas, les actions ont été attribuées gratuitement.

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