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La baisse des prix immobiliers dans l'ancien en France depuis quelques années n’empêche pas certaines villes de résister grâce à leur attractivité économique ou urbaine…
Si la baisse des prix immobiliers en France reste modérée dans l’ancien depuis trois ans dès lors qu’on parle de moyennes, les écarts entre les régions se sont creusés. Depuis la mi-2011, période qui correspond globalement au dernier pic des valorisations, le spécialiste de l’estimation des prix immobiliers MeilleursAgents.com estime par exemple que Marseille a perdu près de 13% contrairement à Bordeaux qui a gagné plus de 11%.
Tensions à Bordeaux
En trois ans et demi, l’écart de prix entre Marseille et Bordeaux serait donc de 24%, ce qui place désormais Bordeaux largement devant Marseille avec des prix moyens allant de 3 000 à 3 500 euros pour les appartements alors qu’ils se situent davantage autour de 2 500 euros le mètre carré dans la cité phocéenne.
Attractivité
Ces différences géographiques sont souvent à chercher dans l’attractivité des villes, leur dynamisme économique (emploi) ou leur politique de rénovation urbaine. Sur ces critères, Bordeaux a clairement tiré son épingle du jeu parmi les métropoles françaises ces dernières années, ce qui a donc augmenté le rapport de force entre acheteurs et vendeurs, créant ainsi une tension sur les prix contrairement à Marseille. D’autres villes du Sud-Est comme Montpellier ou Nice souffrent aussi d’une baisse de la proportion d’acheteurs. Si Nice reste la métropole de province la plus chère pour les appartements, la capitale économique de la Côte d’Azur est désormais talonnée par Bordeaux.
Stabilité à Lyon ou Nantes
Des villes comme Lyon ou Nantes ont vu leurs prix se stabiliser sur les trois dernières années, autour de 3 400 euros à Lyon et 2 700 euros à Nantes. Bien sûr, chaque marché local garde ses spécificités et les biens de qualité peuvent monter jusqu’à une moyenne de 4 500 à 5 000 €/m² à Lyon selon l’agence Guy Hoquet Lyon 4. A Nantes, les biens sans défaut ont maintenu leurs prix en 2014 et se vendent vite contrairement à la moyenne des ventes qui se fait avec une baisse de prix de 3 à 5% selon Guy Hoquet Nantes Centre.
Paris recule davantage que la banlieue
«Dans les villes dynamiques, la demande reste forte et les centres villes reproduisent le phénomène parisien avec des biens à défaut qui pâtissent de délais de vente plus longs», résume le réseau Guy Hoquet. Au sujet de la région parisienne, Paris recule d’ailleurs davantage que la banlieue depuis 3 ans et demi selon MeilleursAgents.com avec -9% depuis les sommets de juin 2011 contre seulement -3,5% dans les Hauts-de-Seine, le département qui a le mieux résisté à la baisse des prix ces dernières années. Autour de 5 200 euros, les Hauts-de-Seine restent donc très largement le département le plus cher de France derrière Paris. A part l’Essonne où la baisse des prix est similaire à Paris (-8,5%), la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, les Yvelines et le Val d’Oise n’auraient perdu qu’entre 5% et 7% depuis juin 2011.
MeilleursAgents.com | |||
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Villes | 2014 | Depuis juin 2011 | Prévision 2015 |
Paris | -2,8% | -9% | 0% à -3% |
Lyon | -2,1% | -0,2% | 0% à -3% |
Marseille | -3,8% | -12,8% | -3% à -5% |
Nice | -2,5% | -1,3% | -3% à -5% |
Toulouse | -0,6% | +2,8% | -3% à -5% |
Lille | +0,2% | +2% | -3% à -5% |
Bordeaux | -0,3% | +11,3% | 0% à -3% |
Montpellier | -1,9% | -1,3% | -3% à -5% |
Nantes | -0,1% | -0,1% | 0% à -3% |
Strasbourg | +0,2% | +0,1% | -3% à -5% |