Coup de frein sur le marché immobilier avec des prix qui se calment

Coup de frein sur le marché immobilier avec des prix qui se calment

D'après les observations du réseau d’agences immobilières Guy Hoquet, la surface moyenne de vente a déjà diminué en l’espace de 3 mois...

Coup de frein sur le marché immobilier avec des prix qui se calment
Crédit photo © Sotheby's International Realty

La hausse des prix de l’immobilier dans la plupart des grandes agglomérations, couplée à la stabilisation des taux d’emprunts depuis quelques mois, semble provoquer un certain attentisme chez les acheteurs. Il faut dire que ce contexte commence à se traduire par une baisse du pouvoir d’achat immobilier des Français, précédemment alimenté par la baisse des taux.

Pouvoir d’achat contraint

D’après les derniers chiffres du réseau d’agences immobilières Guy Hoquet,  si le volume des ventes est toujours au beau fixe (+5,1% au troisième trimestre 2017 par rapport à la même période en 2016), les prix commencent à se stabiliser et les offres se tarissent. Guy Hoquet suppose ainsi que le pouvoir d’achat des Français a atteint un plafond.

«Si les prix poursuivent leur augmentation, nous notons néanmoins une décélération de la hausse, comme en témoigne la quasi stabilité des prix en province selon nos évaluations» observe le Directeur Général de Guy Hoquet, Fabrice Abraham, en faisant allusion aux transactions effectuées dans le réseau Guy Hoquet ces trois derniers mois.

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Surface de vente en baisse

Autre indicateur illustrant de cette situation nouvelle, la surface moyenne de vente a déjà diminué en l’espace de 3 mois. Entre le deuxième et le troisième trimestre 2017, elle perd 1 m² en France  et 2 m² sur Paris où les prix ont fortement progressé depuis le début de l’année. «L’évolution des prix sur les 12 derniers mois semble contraindre les acquéreurs à réduire la surface du bien choisi. La limite du pouvoir d’achat immobilier des Français semble donc avoir été atteint», analyse Fabrice Abraham.

Même à Paris, la tendance commence d’ailleurs à se calmer. Certains agents immobiliers se font actuellement l’écho d’un arrêt de la hausse des prix en fonction dans quartiers et d’une stabilisation des valorisations depuis l’été.

L’effet d’aubaine des taux disparaît

Le dernier baromètre de MeilleursAgents constate aussi une pause dans la hausse des prix au mois de septembre. L’Ile-de-France et la plupart des grandes villes de province ont même vu leurs prix moyens légèrement baisser le mois dernier. MeilleursAgents estime notamment que la faiblesse des taux d’intérêt est de moins en moins perçue comme une aubaine par les acheteurs dans le sens où elle est considérée comme durable.  «Moins pressés, les acheteurs prennent leur temps suscitant ainsi un refroidissement léger et probablement temporaire du marché», analyse la plateforme de mise en relation des particuliers et des agences immobilières.

a retenir

D’après les estimations de MeilleursAgents.com, les prix de l’immobilier ancien sont en hausse de 1,7% depuis le début de l’année en France, tirés par les 10 plus grandes villes (+4,3%) alors que les prix sont stables dans les zones rurales. L’analyse sur une période de 10 ans montre bien ce décalage avec des zones rurales qui ne se sont jamais réellement remises de la crise (-14% sur 10 ans en zone rurale et +21% pour les 10 plus grandes villes de France).

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